Paroisse Maule-Beynes

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Mareil sur Mauldre • Maule • Montainville • Thiverval-Grignon

Paroisse
Maule-Beynes

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Pèlerinage à la Basilique Saint Denys d’Argenteuil

Le pèlerinage annuel de la paroisse s’est déroulé le samedi 18 mars 2023, à la Basilique Saint Denys d’Argenteuil qui accueille la Sainte Tunique du Christ depuis l’an 800 ! 

Partis de Maule vers midi, nous avons d’abord partagé un repas tiré du sac, au centre pastoral :

Nous nous sommes ensuite rendus à la Basilique, pour assister à la Conférence de l’abbé Emmanuel Cariot, sur la Sainte Tunique, suivie par un temps de vénération.

La sainte tunique est l’habit que portait le Christ lors de sa Passion. Les premiers chrétiens l’ont alors conservée et elle est devenue une relique de grande valeur.

Nous ne savons pas exactement qui l’a conservé ni où. elle réapparait cependant au début du IXème siècle, en possession de l’impératrice Irène de Constantinople, qui en fait cadeau à Charlemagne, lors d’une entrevue diplomatique.

Ce dernier va confiance cette précieuse relique à sa fille, Théodrade, prieure du monastère d’Argenteuil. Voilà pourquoi la Sainte Tunique du Christ est actuellement en France, et ce depuis le 12 août de l’an 800 précisément. Lors des invasions viking, elle fût cachée dans un des murs du monastère pour la protéger. Elle y fût oubliée et redécouverte des siècles plus tard, lors de travaux.

Elle devient alors un objet de vénération, au même titre que le Saint Suaire ou que celui d’Oviédo.
Hommes d’Eglise, rois de France et peuple des fidèles viennent s’agenouiller devant elle.

La Révolution française menace à nouveau la Sainte Tunique. Le curé d’Argenteuil décide donc de la découper en plusieurs morceaux afin qu’au moins l’un d’entre eux subsiste. Il enterre la plus grande partie dans le cimetière, et confie les autres morceaux à des paroissiens. Malheureusement, seuls les parties enterrées sont retrouvées.

Aujourd’hui, la Tunique est conservée enroulée dans un reliquaire, dans la Basilique d’Argenteuil.

Pour plus d’informations, visitez le site officiel : www.saintetunique.com

 

De retour au centre pastoral, nous avons assisté à une conférence du Père Flichy sur la Consécration au Sacré Cœur.

Qu’est-ce que la consécration ?

Aujourd’hui, beaucoup de gens ont le cœur déchiré, ou portent des croix extrêmement lourde. Nous devons nous rappeler que, à travers le cœur de Jésus, nous sommes aimés chacun personnellement.
Jésus a dit à certains mystiques : « Si je devais revivre la passion pour une seule âme, je le ferai. » c’est dire combien vous êtes aimés de Jésus.
La consécration, c’est quelque chose de tout à fait essentiel. Ça consiste à introduire dans un ordre nouveau, sacré (c’est-à-dire supérieur), certains éléments de ce monde.
Tous les êtres sont des créatures de Dieu, ce qui signifie que, d’une certaine façon, tout est sacré pour nous.
Depuis le péché originel, nous avons tendance à prendre des éléments de ce monde, à les sacraliser pour nous, et à en faire des idoles. La vie chrétienne va consister à revenir à la source de toutes les créatures, pour les ré-ordonner en fonction du Seigneur. Et bien sûre, nous ré-ordonner nous-mêmes.
À la base de tout le langage et de la théologie de la consécration, il y a le sacrement de baptême, remis en valeur par le concile, Vatican II. Naturellement, nous sommes déjà faits pour Dieu, consacrés à Dieu. Mais nous pouvons, égoïstement, nous replier sur nous-mêmes et tout ordonner à nous-mêmes. C’est le drame du matérialisme athée.
Dans le mot consacrer, il y a l’idée de se donner à Dieu, (se donner étant la chose la plus difficile à faire), mais il y a aussi un mot qui ressemble à consacrer, c’est le mot « sacrifier ».
Il y a les sacrifices de l’ancien testament et le « Tu ne te présentera pas devant ton Dieu, les mains vides ».
Se consacrer c’est retourner vers le seigneur, c’est nous donner en profondeur au Seigneur. Jésus demande à ses disciples, pour le suivre, de se dépouiller complètement. La Sainte Tunique, c’est le dépouillement ultime de Jésus.
Il y a une part de sacrifice inhérente à la consécration. C’est ce que nous faisons pendant le carême. Les petits sacrifices sont ce qu’il y a de plus important. Sainte Thérèse faisait de petits sacrifices pour se préparer à la communion. C’est ce qui est important pour le Seigneur : il n’a que faire des sacrifices d’animaux, ce qu’il veut, c’est notre cœur . 
Dieu va se donner entièrement, mais il veut une contrepartie : il veut le dialogue, la générosité.
Le chapitre 17 de l’Évangile selon Saint-Jean semble être une prière de consécration de Jésus au Père. L’Eucharistie est la consécration permanente de Jésus. À chaque messe, il s’offre tout entier. Son cœur dans le ciel, se donne entièrement.
Au 16e et au 17e siècle, il y a beaucoup de consécrations. Et la plus glorieuse, c’est celle à la très Sainte Vierge Marie. Le traité de Saint Louis Marie Grignon de Montfort, va être une révolution dans l’histoire spirituelle.
Des royaumes, des villes, des communautés se sont consacrés, parfois aussi, lors de grandes menaces (invasions, épidémies) où, après les consécrations, la situation s’est inversée : la ville était sauvée, les gens guéris…
Exemples de consécrations célèbres :
  • Monseigneur de Belsunce à Marseille, en 1720 et 1722 consacre la ville, décimée par la peste, au Sacré-Cœur de Jésus. L’épidémie est alors arrêtée. Il est obligé de recommencer en 1722 car les élites de la ville avaient repris leurs mauvaises habitudes.
  • Saint Jean-Marie Vianney le 1er mai 1836 : le saint prêtre va installer une belle statue de la Vierge et lui consacrer ses paroissiens. Dans un coeur en vermeille, suspendu au cou de la statue, il y place la liste de chacun d’eux. Ars sera par la suite le théâtre de nombreuses effusions de grâces. 
  • L’abbé Desgenettes à Notre-Dame des victoires  en 1836 :il n’y avait qu’une dizaine de personnes qui venaient à la messe. Ni confession, ni communion ! Il voulut démissionner mais, pendant une messe, alors qu’il était assaillit par le désespoir, il entendit une voix qui lui dit « Consacre ta paroisse, au très saint et immaculé Cœur de Marie ». Le dimanche suivant, 11 décembre 1836, il annonce pendant la messe que le soir même, il consacrera la paroisse. Malheureusement, pendant la messe seulement une dizaine de personnes sont présentes. Qui va alors annoncer la célébration ? Mais en entrant dans l’église vers 19 heures, l’abbé se rend compte qu’elle est remplit : entre 400 ou 500 personnes étaient venues ! De nombreuses grâces ont suivi.

Le pélerinage des enfants

Les enfants ont eu leur propre programme, avec une visite de la Basilique spécialement conçue pour eux, accompagné d’un livret jeux.

Puis tous ensemble, nous avons pris un temps d’adoration dans la Basilique, avant d’assister à la messe.
Nous sommes repartis en fin de journée, épuisés mais heureux de ce beau pèlerinage, partagé en paroisse.

Quelques images de la Basilique :